Pensé en écho aux mystères et aux périls de l’existence, « I Told The Little Bird » résonne d’un état du monde qui oscille magnifiquement entre lumière et chaos, désespérance et espoirs, distorsion et résolution.
Dans le paysage du jeune jazz français actuel, Pj5 n’offre pas la moins pertinente des propositions musicales. Ce groupe au sens plein du terme doit son identité avant tout à un son, qui combine ses couleurs pop-rock à sa culture de l’improvisation, capable d’allier une densité dérivée du death metal avec des formes de musiques de chambre contemplative, aux confins du minimalisme et de la folk, tout en développant sa sensibilité jazz ultra contemporaine. Lauréat du dispositif « Jazz Migration », constitué depuis plusieurs années par des musiciens de la même génération particulièrement soudés, Pj5 signe un troisième disque au déroulé cinétique, dont les accents épiques alternent avec la simplicité de ritournelles, les orages électriques avec de délicats tramages sonores. Pensé en écho aux mystères et aux périls de l’existence, « I Told The Little Bird » résonne d’un état du monde qui oscille magnifiquement entre lumière et chaos, désespérance et espoirs, distorsion et résolution. Avec la participation de la chanteuse Isabel Sorling et de Jozef Dumoulin au Fender Rhodes, un album en forme d’odyssée sonore.